sécuriser un escalier

Selon l’assurance maladie, les chutes dans les escaliers en entreprise ont représenté 18 %  de toutes les chutes confondues en 2022. Toutes les demi-heures une personne âgée meurt d’une chute à son domicile. D’ailleurs, chacun d’entre nous est déjà tombé dans un escalier au moins une fois dans sa vie, d’où l’importance de sécuriser un escalier chez soi ou chez un proche. Les barrières de sécurité sont devenues une norme pour les parents soucieux de la sécurité des jeunes enfants. En entreprise, l’employeur a une obligation de sécurité envers ses salariés sous peine d’accusation de faute inexcusable ou intentionnelle par le tribunal en cas d’accident. À l’heure actuelle, de multiples solutions existent sur le marché pour éviter au maximum les chutes dans les escaliers, comme le revêtement antidérapant, l’éclairage, la signalétique sur nez de marche, le déambulateur d’escalier ou le monte-escalier électrique. Cependant l’avis du médecin traitant reste primordial pour choisir l’équipement le plus adapté à ses patients.

Pourquoi sécuriser un escalier ?

Selon l’INRS qui est l’Institut Nationale de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles,  22 072 accidents du travail avec arrêt, suite à la chute dans un escalier, ont été déclarés à la médecine du travail en 2017. Ce chiffre représente 46 % des accidents du travail avec arrêt suite à une chute de hauteur. L’assurance maladie en mars 2022 stipule que les chutes dans les escaliers représentent 18 % toutes chutes confondues en entreprise

La chute dans un escalier constitue un accident qui peut être classifié en  accident de la vie courante ou accident de travail. En effet, il y a eu de prendre en compte plusieurs paramètres pour définir et mettre en place les actions correctives nécessaires afin d’éviter de nouveaux drames comme :

Au vu des statistiques, il est primordial de sécuriser un escalier. Sur une période de 20 ans, ce type de chute en hauteur est le plus accidentogène en termes de gravité et de fréquence. En revanche, les chutes dans les escaliers provoquent assez peu de décès au sein de la population globale.

Comment prévenir le risque de chute ?

En entreprise

Le coût moyen d’un arrêt consécutif à une chute d’escalier au travail est évalué à 3600 € par l’assurance maladie. C’est un tiers de plus que la moyenne de tous les accidents du travail. Un employeur a une obligation de sécurité envers ses salariés sur les lieux de travail (code du travail : articles L4121-1 et L 4121-5). C’est-à-dire qu’il doit avoir conscience du danger que représentent un ou plusieurs escaliers et les sécuriser par tous les moyens. Par exemple, si un escalier n’est pas pourvu d’une rampe, la faute inexcusable ou intentionnelle peut être retenue contre lui par un tribunal en cas d’accident. D’ailleurs le DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels) doit recenser tous les risques existants dans une entreprise.

Cependant, en fonction de la nature de l’escalier, de son emplacement (intérieur ou extérieur), les recommandations peuvent différer d’une entreprise à une autre. En outre, le port de chaussures de sécurité est obligatoire dans les zones de production et d’entretien où le sol est glissant.

L’INRS investi dans des missions de prévention préconise les solutions suivantes.

  1. La vérification des escaliers. L’installation d’un éclairage de 100 lux au minimum qui ne soit pas éblouissant.
  2. Des détecteurs de présence correctement réglés et les interrupteurs situés à proximité des accès.
  3. Équipement des escaliers à l’aide d’une main courante (si la largeur de l’escalier est supérieure à 1,20 m, deux mains courantes sont obligatoires). De plus, la main courante doit être continue, rigide et facile à saisir. Sa hauteur doit être comprise entre 90 m et 1m depuis le nez de marche.
  4. Équipement des nez de marche avec des bandes antidérapantes. Leur couleur doit contraster avec la teinte des marches.
  5. Entretien des escaliers (nez de marche et main courante en bon état).
  6. Nettoyage régulier des marches pour éviter les risques de glissade.
  7. Remplacement des éclairages défectueux.
  8. Circulation libre dans l’escalier sans objets encombrants
  9. Information des salariés par affichage qui consiste à leur proposer :

À domicile pour les jeunes enfants

L’installation de barrières de sécurité en haut et en bas des escaliers est nécessaire si vous êtes parents de jeunes enfants. Cependant ces accessoires pour sécuriser un escalier doivent comporter la mention « conforme aux exigences de sécurité ». Vous devez apprendre aux petits à monter et à descendre les escaliers en utilisant la rampe. De plus, un enfant qui n’arrive pas à saisir la rampe ne doit jamais emprunter l’escalier non accompagné d’un adulte. Si vous disposez d’un escalier sans contremarches, celui-ci doit être sécurisé par un professionnel, car non adapté pour de jeunes enfants et des séniors.

À domicile pour les personnes âgées

Des solutions simples existent pour éviter les nombreuses chutes de personnes âgées dans les escaliers qui peuvent s’avérer mortelles. Néanmoins, l’aidant conseillé par le médecin traitant doit détecter les éventuelles pathologies qui ne permettent pas l’utilisation d’un escalier même sécurisé (démence, malnutrition, dépression, prise de médicaments, etc.). Toutes les demi-heures, un sénior meurt des conséquences de blessures causées par une chute. D’ailleurs au fil des ans, la personne âgée est confrontée à des problèmes d’équilibre dus à la baisse de sa force musculaire et de sa flexibilité.

Sécuriser un escalier : penser à l’éclairage !

La vue devient moins bonne lorsque l’on prend de l’âge. Il est alors nécessaire de positionner des points lumineux. Par exemple, une rampe d’ampoules ou plusieurs appliques le long du mur dans la descente d’escaliers. De cette façon, les zones d’ombres  sont évitées. D’autre part, l’intensité de l’éclairage doit être au minimum de 60 watts afin que la personne âgée distingue nettement chaque marche.

 Installation d’un revêtement antidérapant

Certains escaliers en bois s’avèrent glissants. En outre, une moquette représente un danger sur lequel une personne âgée peut buter.  Dans ce contexte, la pose d’un revêtement antidérapant en linoléum ou d’un insert de sécurité sur les nez de marche est recommandée. Des produits spécifiques handinormes sont aussi commercialisés sur internet (nez de marche, dalle podotactile, repérage de contremarche, repérage sous escalier) pour sécuriser les escaliers.

 Installation d’un déambulateur d’escalier

Pour les séniors qui souhaitent rester actifs et sans pathologie liée à  la motricité fine, le déambulateur d’escalier représente une aide technique. Des poignées ergonomiques sont ajustées à la bonne hauteur de la personne âgée et peuvent se combiner avec l’utilisation de la rampe pour sécuriser un escalier.

Installation d’un monte-escalier

L’installation d’un monte-escalier électrique peut être financée en partie par votre caisse de retraite sous conditions. Actuellement, 98 % des escaliers peuvent être équipés selon certains fabricants. Après une visite technique du domicile, les rails sont fixés sur les marches. La chaise se déplace ainsi sur les rails sans abîmer le mur. Le sénior dispose de 3 télécommandes pour commander le siège à distance dont une sur l’accoudoir du siège. Comme l’équipement fonctionne sur batterie, le monte-escalier fonctionne même en cas de coupure de courant. En outre, la largeur maximale de l’escalier doit être de 63 cm afin de pouvoir installer l’équipement.

Une réponse

  1. Sécuriser un escalier en U sur trois niveau, avec un grand vide au milieu. Enfants en babs age, habitation privée.. cordage? Claustra?

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